Ce projet vise à remplacer les incinérateurs vieillissants de la station d'épuration Jean-R.-Marcotte, réduisant ainsi les émissions de CO2 et améliorant l'efficacité du traitement des eaux usées.

La Ville de Montréal s'engage dans un projet ambitieux visant à moderniser la station d'épuration Jean-R.-Marcotte, située à l'extrémité orientale de l'île. Cette station, qui traite près de la moitié des eaux usées du Québec, est l'une des plus grandes au monde. Après des décennies de service, ses quatre incinérateurs, en fonction depuis 1988, arrivent à la fin de leur vie utile. Ils sont moins fiables et plus coûteux à entretenir, nécessitant des réparations fréquentes et dispendieuses.

Le projet de réfection prévoit la construction d'une nouvelle usine de traitement et de valorisation des boues (UTVB), dont la mise en service est prévue en 2033. Initialement évalué à 700 millions de dollars en 2023, le coût du projet est désormais estimé à 1,2 milliard de dollars.

Actuellement en phase d'ingénierie préliminaire, la réalisation de l'usine suivra celle de l'unité de désinfection des eaux à l'ozone, prévue pour 2028 après plusieurs reports et dépassements de coûts [1].

Ce projet de modernisation est crucial pour la Ville de Montréal, non seulement pour améliorer l'efficacité du traitement des eaux usées, mais aussi pour réduire l'empreinte carbone de ses activités municipales. La station d'épuration Jean-R.-Marcotte, avec ses incinérateurs responsables d'environ 25 % des émissions de CO2 de l'agglomération montréalaise, nécessite une cure de jouvence pour continuer à servir efficacement la population.

En investissant dans cette nouvelle usine, Montréal démontre son engagement envers la durabilité et l'amélioration de la qualité de vie de ses résidents. Le projet de réfection de la station d'épuration Jean-R.-Marcotte est un pas significatif vers un avenir plus vert et plus efficace pour la gestion des eaux usées de la ville.